Ambiance de guerre

Comme vous ne le savez pas, cela fait une semaine que le port autonome de Nouméa, les dépôts de carburants et les deux grands centres commerciaux Carrefour et Géant Casino sont bloqués par les syndicats qui luttent contre la vie chère. Au début, nous n'y prêtions pas attention, convaincus que cela ne durerait pas plus de deux jours. Sauf que depuis, la situation s'est tendue.

Il y a même eu, ô scandale, un blocage de la Restauration Française (qui livre les cantines scolaires) occasionnant une rocambolesque journée pour les enfants scolarisés : ils se sont retrouvés affamés, sans repas, des heures durant. Les maîtresses tentant de joindre le maximum de parents et partant acheter du pain, du jambon et du fromage chez l'épicier voisin. Solène n'en a pas gardé de souvenir traumatisant semble t-il ("qu'as tu fait aujourd'hui Solène à l'école ? " - "des jeux maman")

Il n'y a plus d'essence du tout dans les stations et les gens ont dévalisé les rayons des magasins, comme s'ils se préparaient à la Grande Guerre. Je ne m'affole pas encore mais tout de même, c'est assez énervant.

Voici le dernier article en ligne sur Les Nouvelles Calédoniennes, pour vous donner un petit apperçu de l'ambiance. Il est temps que je rentre en métropole...

"La grande réunion sociale au Haut-Commissariat a marqué une pause hier à 21h00 après 7 heures de discussions, pour reprendre ce matin 10 heures. Une cinquantaine de personnes étaient autour de la table. Tout le monde était présent à l’exception de Paul Néaoutyine. C’est une première qu’autant d’acteurs du monde politique, social et surtout du monde économique se retrouvent ainsi.  Il y a deux points de la revendication majeurs sur la table : la baisse des prix  et la mise en oeuvre des accords économiques. Sur le premier point, le gouvernement a proposé dix mesures, sur le second, huit.  Sur bon nombre d’entre elles, les participants sont d’accords. Mais c’est sur le dossier de la baisse des prix que les discussions sont difficiles. Le gouvernement, les industries de transformation,les  importateurs et la grande distribution se sont accordés sur une baisse concernant les produits alimentaires, l'intersyndicale souhaite que ce soit étendu à d'autres types de produits. Elle demande également une baisse de 10%. Et pourtant il faut trouver un accord ce dimanche.  En attendant, les mouvements de l’intersyndicale continuent, tout comme les blocages, tant que rien de concret ne ressort. Hier elle a tout de même fait un geste en levant des barrages à Poya et Koné .  La situation devenait tendue, surtout à Poya). Selon le haussaire: “La situation est ennuyeuse, périlleuse pour l'ensemble de l'économie calédonienne. Tout le monde doit prendre ses responsabilités ce dimanche sinon on va sur l'océan des aventures. Les organisations syndicales ont accepté en cours de discussions de faire lever des barrages à Koné et Poya. l'approvisionnement de l'aéroport de la Tontouta en carburant va commencer à poser problème aujourd'hui. Il ne faut pas que la situation se tende et donc il faut conclure, non pas n'importe comment, mais il faut trouver assez rapidement une solution.”Ils espèrent trouver un accord en cours d’après midi, voire dans la soirée."

Comments

[Cécile]

eh bé.....

[Anne et JB]

J'espère qu'aucun blocage de carburant n’empêchera ton avion de décoller dans trois semaines !

[Aurélie RM]

J'en ai entendu parler à la radio avant ton message, j'espère que tout va s'arranger vite ! Bon courage.

[manu]

courage!

[Aële]

Hum ... J'espère qu'il n'y aura pas pénurie de pansements et que ta main s'en sortira. Je n'ose imaginer Hippolyte à la place de Solène : il ne PEUT pas ne pas déjeuner à l'heure et avec un vrai repas. Dans le cas contraire, il se transforme en véritable arme de persuasion massive pour faire lever un blocus ! On devrait peut-être vous l'envoyer pour hâter la fin des négociations ;-)